Dans les bois de l'Allier que nous parcourons en suivant ce sentier, l'activité agricole a été très intense dès le XVIIIe siècle et tout au long du XIXe.
Les archives municipales montrent par exemple que, dès 1780, trois fermes existaient au hameau des Combettes. Une naissance est également signalée en janvier 1692 dans la ferme de Cournouze aujourd'hui ruinée, un lieu isolé s'il en est!
Pour apprécier pleinement les conditions difficiles que rencontraient les habitants de ces fermes et hameaux isolés, il faut noter qu'il n'y a aucune source disponible sur ce versant de la vallée et que l'alimentation en eau des personnes et des animaux se faisait à partir d'une citerne recueillant les eaux de pluie.
La population de St Julien atteint ainsi son maximum absolu en 1846, avec un total de 560 habitants. L'exode rural commencé après la Première Guerre Mondiale s'accélère encore après 1945 et la population de St Julien atteint son minimum en 1982, avec 169 habitants.
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Desambrois curé
Le cadastre napoléonien de 1830 montre des fermes et des chemins aujourd'hui disparus telle la ferme Boutin située non loin d'ici, dans le quartier appelé actuellement Micoulas. Il s'agissait d'une ferme assez importante qui exploitait de nombreuses prairies.
Après l'abandon de l'activité agricole, beaucoup de ces parcelles ont été reprises peu à peu par la végétation, fougères aigle, taillis de prunelliers, de buis, aubépines, ... ou encore, pour les plus grandes d'entre elles, ont été plantées en épicéas. Ce sont ces plantations que le sentier traverse à plusieurs reprises.