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 LAUZES, MURETS et CONSTRUCTIONS

  en PIERRE SÈCHE

Jusqu'au début du XXe siècle, comme dans chaque région, les matériaux utilisés pour la construction étaient produits (bois) ou extraits (pierres) sur place, au plus près du lieu d'utilisation. Les territoires de St Julien et de St Martin  bénéficient de deux types de roches propices à la construction :

le calcaire sénonien "à lauzes", comme la carte géologique le qualifie fort justement, qui se débite bien en grandes dalles,

le calcaire urgonien, calcaire blanc, massif, utilisable en pierres de taille, réservé à la construction des habitations.

Dans les bois de l'Allier se rencontrent encore beaucoup de traces de

constructions en pierre sèche : murets, cabanes, granges,

malheureusement souvent à l'état de ruines.


Le bâti maçonné était réservé aux habitations et aux principaux bâtiments de l'exploitation agricole. On les rencontre dans le bourg central et dans les hameaux.

Ce type bâti est visité en détail au cours du circuit "le village et ses hameaux".

Les premiers éléments de paysage visiblement issus de l'activité humaine sont les pierriers, parfois imposants, qui se rencontrent en grand nombre dans les bois.

Ces murgers sont issus de l'épierrage des parcelles pour les rendre propices à l'élevage et à la culture. Travail titanesque qui s'est poursuivi pendant plusieurs siècles, sans aucun moyen technique, et qui témoigne de la vitalité des villages.


Les grandes lauzes dont le poids dépasse souvent la tonne, sont utilisées pour marquer les chemins, délimiter les parcelles, ou encore enfermer le bétail et limiter son vagabondage.

Des lauzes de dimensions plus modestes, grossièrement équarries, sont utilisées pour la construction des murets montés en assises successives à joints croisés. Souvent le dernier rang est surmonté d'un couronnement de lauzes posées de chant, également appelé "hérisson". Encore nombreux dans les bois, ils disparaissent peu à peu sous la mousse et les arbustes.

Inclus dans ces murs, on trouve parfois des abris contre les intempéries datant de l'époque où les troupeaux étaient gardés par les jeunes enfants; ou pour les outils que l'on laissait sur place.

Un livre et un site pour tout savoir sur

les constructions en pierre sèche :



"Cabanes en pierre sèche de France"


de C. Lassure et D. Repérant, Edisud, 2006.


http://www.pierreseche.com/

Plus élaborés sont les murs des cabanes et des granges isolées qui étaient utilisées pour le stockage du foin et pour abriter éventuellement quelques génisses.  

A quelques centaines de mètres de la boucle, on peut voir une très belle grange malheureusement partiellement ruinée, avec un pignon en pierre sèche remarquable (Suivre le chemin qui descend à droite dans la combe, juste après la Plateforme).

Témoins d'une parfaite maîtrise technique de la part des constructeurs, certains de ces murs sont encore en parfait état même si la toiture de chaume en paille de seigle a disparu depuis longtemps.


Pour éviter que le chaume ne soit emporté lors des tempêtes, la charpente de la toiture à deux pans est encastrée dans les pignons et non pas posée sur l'arase de ces murs. Pour éviter l'infiltration des eaux de pluie dans la profondeur du mur, des lauzes inclinées sont posées et donnent à l'ensemble cette allure caractéristique de "pignons lauzés", ou encore de "pignon en pas de moineau".

Ces lauzes qui débordent largement vers l'intérieur de l'édifice servaient également à protéger de la pluie la jonction entre le toit de chaume et le pignon.


Pour les bâtiments les plus petits (four à pain, poulailler, "teuchou"), la toiture était souvent faite de grandes lauzes reposant sur une voûte clavée en plein cintre, indispensable pour résister au poids considérable de l'ensemble.

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